Comment cultiver l’adaptabilité de votre équipe ?

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…sans la traumatiser ou l’épuiser.

Ce n’est un secret pour personne, en ce début de XXIème siècle, les cycles se raccourcissent, les modes s’accélèrent, l’environnement économique s’intensifie. Pour rester dans la course, il est indispensable que les entreprises, les équipes et les employés s’adaptent. C’est l’un des premiers piliers de votre résilience.

Adaptare

Qu’est-ce que veut dire s’adapter ? Le terme apparaît au XIII siècle, emprunté du latin adaptare qui signifie « ajuster à » (Dictionnaire de l’Académie Française). L’adaptabilité est donc la capacité à « s’ajuster à ».

L’ajustement peut être le fait d’un changement intérieur : une nouvelle connaissance, un changement hormonal, un flot de pensées, une prise de conscience, une jambe cassée. Sans même le sentir notre corps, notre tête, notre physiologie s’ajustent en permanence…à nous-même !

L’ajustement peut aussi être le fait de changements extérieurs : un nouveau manager, une nouvelle technologie, un changement de site, un nouveau concurrent, une mondialisation, un coronavirus, …

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Ici émerge déjà une première évidence : l’adaptation des êtres vivants et humains est permanente ! C’est d’ailleurs cette permanence qui a permis notre survie d’Homme ou celle de nos entreprises. Alors, remercions nos ancêtres et les générations précédentes de managers de s’être adaptés, sans quoi, nous ne serions pas là !

Seconde évidence, et au passage une bonne nouvelle : l’adaptabilité est une capacité innée. Sans même nous en rendre compte, de façon inconsciente, presque à notre insu, l’adaptation peut se faire.

Cultiver mieux que développer

Alors, si l’adaptabilité est une capacité innée que nous avons, je vous propose d’arrêter de chercher à la développer, mais plutôt de chercher à la cultiver. Par exemples :

  1. En se mettant au défi de sortir de sa zone de connaissance. Au niveau individuel, cela peut signifier rencontrer de nouvelles personnes, aller dans un endroit inconnu, changer la disposition de son bureau, se former à des thématiques différentes, pratiquer un nouveau-passe-temps, etc. Au niveau d’une équipe pourquoi ne pas organiser des « vie ma vie », mettre en place des animations de CODIR tournant, pratiquer la « polycompétence ».
  2. En valorisant les nouvelles pratiques qui ont permis à l’équipe d’avancer. Exprimez les nouveautés, applaudissez les défis relevés, célébrez les avancées.
  3. En pratiquant l’apprenance. En fin de chaque réunion faite un tour de table « comment s’est passé cette session ? Quelle nouveauté peut-on conserver dans notre pratique ? ». Après une période difficile posez-vous la question « Qu’avons-nous appris de cette épreuve ? Qu’avons-nous découvert ?». Réfléchissez à vos expériences et à la manière dont les leçons apprises sont applicables à d’autres domaines de l’équipe.
  4. En communiquant au quotidien, tout simplement ! Il s’agit de s’informer les uns les autres de ce qui a été fait, de ce qui a été tenté, les résultats que cela a générés…. Pour cela, nous vous conseillons de privilégier les circuits de communication directs, courts, impliquant un nombre d’intermédiaires limités pour que l’information circule plus vite et plus facilement. Si l’organisation de la communication est énergivore, l’effort sera vite arrêté. Dommage quand on sait que l’expérience des uns vient nourrir celle des autres !

L’adaptabilité est un atout à muscler au quotidien

Une adaptation forcée est une adaptation ratée : malheureusement c’est souvent la situation qu’engendrent les grands projets de transformation des équipes. Un changement qu’on impose et non que l’on propose. Or une transformation bouscule, traumatise, car la marche d’adaptation est trop élevée ou inattendue.

Peut-on alors dire qu’une adaptation choisie est une adaptation réussie ? C’est effectivement une condition nécessaire, mais pas suffisante. Nécessaire, car l’anticipation et le libre choix favorisent l’exploration de nouveaux territoires. L’adaptation est donc plus facile. Mais le choix n’est pas suffisant

1. Face à des conditions de marché très changeantes, les entreprises n’ont en réalité pas toujours le temps de laisser ce choix à leurs équipes

2.  La marche du changement est parfois tellement grande que les équipes ne savent pas comment faire pour s’adapter…ou bien le font à leur détriment.

En fait, plus qu’une question binaire entre « forcer » ou « choisir » de s’adapter, il s’agit d’une question de curseur ou d’équilibre à entretenir au quotidien.

Il s’agit plutôt d’encourager l’adaptation, à petites doses, au quotidien. Cette pratique « en douceur », presque une habitude évidente, s’avèrera fructueuse dans les situations qui demandent une adaptation massive et/ou soudaine. Aucun organisme vivant ne s’adapte du jour au lendemain. Au contraire, l’adaptation se fait génération après génération, cycle après cycle, en continue. L’adaptabilité est un atout à muscler au quotidien.

Quand tout va bien…on s’adapte !

De manière contre-intuitive, façonner la capacité d’adaptation est particulièrement recommandé en période calme ou de croissance. Pourquoi me direz-vous ? parce que c’est justement dans ces périodes là que nos têtes, nos corps et notre état émotionnel sont disposées à apprendre et à tester de nouvelles choses. En période de crise ou de conflit, nous réagissons à la situation. Les crises et les dangers engendrent des émotions de type « peur » ou « colère », moins favorables à l’apprentissage. Tandis que les périodes de sérénité et de prospérité favorisent des émotions de type « joie »….l’émotion de l’exploration !

En bref : n’attendez par la prochaine crise pour cultiver l’adaptabilité de vos équipes.

Pour en faire l’expérience, contactez-nous : contact@collectiveway.eu

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